Vidéo marketing B2B : (quoi) faire soi-même, sous traiter ?
Un petit sondage mené sur linkedin le prouve : la majeure partie (74%) des pros de la com et du marketing sous traitent la production de vidéo, une minorité réalise des vidéos « maison ».
On peut effectivement redouter trois difficultés :
- aboutir à une piètre qualité, avec le risque de décrédibiliser son entreprise ;
- une complexité technique (accessoires, réglages) qui décourage le non spécialiste ;
- une faible rentabilité par un temps passé important (déplacements, montage).
Pourtant, les participants à mes formations, souvent débutants, aboutissent en quelques heures à une réalisation d’une qualité remarquable. Alors au fond, pourquoi et comment aborder cette question ?
Quand est-ce pertinent de dégainer son smartphone pour filmer et quand faut-il faire appel à des pros, agence, freelance ou technicien vidéo ? Le smartphone est-il le seul outil à utiliser ?
L’efficacité de la vidéo n’est plus à prouver. Son usage explose, il faut donc produire de plus en plus de contenu pour être visible. Avec la stagnation des budgets marketing on peut légitimement se questionner sur une production vidéo « maison » low cost.
Mais que veut dire « maison » ? Sous traiter à 100% ou réaliser soi même à 100% n’est peut-être plus dans l’air du temps : l’agilité et la co-construction deviennent la norme. Le « quoi » du titre de cet article vend la mèche : on peut collaborer avec un pro intelligemment pour une efficacité maximale.
Il est notamment plus intéressant de filmer soi même et de confier le montage à une personne rompue à l’exercice, car le montage prend énormément de temps, surtout pour un débutant, et encore plus sur un appareil dépourvu de clavier et souris comme le smartphone. On considère qu’en une journée de tournage on accumule deux heures de rushes et que sur cette base il faut deux jours de montage pour élaborer un film dynamique de deux minutes.
Dans la pratique, on ne peut pas toujours mobiliser un pro pour filmer : faute de temps, faute de budget, filmer avec son smartphone est bien plus simple pour saisir l’impromptu, interviewer l’expert qui passe par hasard, l’ambiance sur un salon, le témoignage d’un client à l’occasion d’un déjeuner.
En outre, un collaborateur peut prendre plaisir à contribuer aux actions de com et aux contenus réalisés par l’entreprise, y trouver une fierté et développer une nouvelle compétence. Formé à saisir la valeur ajoutée au bon moment, ce collaborateur devient « vidéo communiquant temps réel », pour irriguer les espaces de com de l’entreprise avec du contenu original et en phase avec l’actualité. Le livrable au style « home made » sera d’autant plus efficace, car il semblera authentique, capté sur le vif, dans une démarche plus journalistique que communicante.
Mais pour cela, il faut un peu de matériel, se former et s’entraîner. On peut utiliser trois matériels : l’appareil photo en mode vidéo (DSLR), une caméra pro, ou son smartphone. Mais dans la posture du « faire soi même », le smartphone offre un avantage incomparable : il est toujours dans notre poche et il offre deux avantages de taille : le montage intégré et la diffusion temps réel sur les réseaux sociaux. C’est donc l’outil que je recommande pour la production « maison » sur le vif.
Comme on l’a toujours sous la main, autant savoir exploiter à fond le mode caméra, et avoir des notions de réalisation et de communication audiovisuelle.
En plus des règles académiques de la réalisation, il faut intégrer les astuces spécifiques à son usage, car il souffre de handicaps sévères : batterie qui se vide rapidement, stockage interne rapidement saturé, micro objectifs non interchangeables, ergonomie déficiente pour filmer, instabilité du système. Les accessoires sont ludiques, bon marché mais pas toujours fiables, et la prise de son très délicate. Les applis constituent une véritable jungle, qui évolue sans cesse, avec une cohabitation difficile entre les deux mondes que sont iOS et Android. Il faut donc savoir jongler avec tout cela.
En conclusion, la réalisation « maison » avec un smartphone est pertinente pour saisir l’imprévu, ou alors réaliser du contenu « home made » pour les réseaux sociaux ou la com interne. Le cas échéant en mettant à profit une soirée à l’hôtel ou un trajet en TGV pour faire le montage et poster à chaud, quand l’efficacité de la publication sera maximale.
Dans le cas où l’on peut prévoir le tournage, comme un témoignage client, il est préférable d’utiliser une « vraie » caméra qui accepte une prise de son professionnelle et de monter confortablement sur un ordinateur avec clavier et souris. Dans ce cas, on filme soi même ou on mobilise un technicien pro et/ou un interviewer.
Enfin, quand il y a un enjeu important (film événementiel ou corporate haut de gamme, prise de parole de VIP, captation à plusieurs caméras, com externe), il me semble plus raisonnable de faire appel à une agence qui sécurisera tant la technique que l’efficacité des messages délivrés.
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