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Film d’entreprise & brand content vidéo : faire soi-même ou sous traiter ?

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Le contenu vidéo, des usages en pleine mutation

Un sondage mené sur linkedin en 2019 montrait à l’époque qu’une majeure partie (74%) des pros de la com et du marketing sous traitaient la production de vidéo, et une minorité réalisait des vidéos « maison ».

 

On peut effectivement redouter trois difficultés :

  • aboutir à une piètre qualité, avec le risque de décrédibiliser son entreprise ;
  • une complexité technique (accessoires, réglages) qui décourage le non spécialiste ;
  • une faible rentabilité par un temps passé important (déplacements, montage).

Pourtant, les participants à notre formation « Réaliser une vidéo PRO avec son smartphone » , souvent débutants, aboutissent en quelques heures à une réalisation d’une qualité remarquable. Par ailleurs, depuis ce sondage mené en 2020, notre impression est que la proportion d’entreprises qui auto-produisent une partie des contenus a considérablement augmenté. Alors au fond, pourquoi et comment aborder cette question ?

Au final, quand est-ce pertinent de dégainer votre smartphone pour filmer et quand faut-il faire appel à des pros, agence, freelance ou technicien vidéo ? Le smartphone est-il le seul outil à utiliser ? Faut-il envisager de transformer un bureau de votre entreprise en studio vidéo ?

Réaliser soi-même des vidéos d’entreprise

L’efficacité de la vidéo n’est plus à prouver. Son usage explose, il faut donc produire de plus en plus de contenu pour être visible. Avec la stagnation des budgets marketing on peut légitimement se questionner sur une production vidéo « maison » low cost… mais pas low quality !

Au fond, que veut dire « maison » ? Sous traiter à 100% OU réaliser soi même à 100% n’est peut-être plus dans l’air du temps : l’agilité et la co-construction deviennent la norme. On peut collaborer avec un pro intelligemment pour une efficacité maximale, donc faire soit même ET sous traiter.

Il est notamment plus intéressant de filmer soi même et de confier le montage à une personne rompue à l’exercice, car le montage prend énormément de temps, surtout pour un débutant, et encore plus sur un appareil dépourvu de clavier et souris comme le smartphone. On considère qu’en une journée de tournage on accumule deux heures de rushes et que sur cette base il faut deux jours de montage pour élaborer un film dynamique de deux minutes.

Dans la pratique, on ne peut pas toujours mobiliser un pro pour filmer : faute de temps, faute de budget, filmer avec son smartphone est bien plus simple pour saisir l’impromptu, interviewer l’expert qui passe par hasard, l’ambiance sur un salon, le témoignage d’un client à l’occasion d’un déjeuner.

En outre, un collaborateur peut prendre plaisir à contribuer aux actions de com et aux contenus réalisés par l’entreprise, y trouver une fierté et développer une nouvelle compétence. Formé à saisir la valeur ajoutée au bon moment, ce collaborateur devient « vidéo communiquant temps réel », pour irriguer les espaces de com de l’entreprise avec du contenu original et en phase avec l’actualité. Le livrable au style « home made » sera d’autant plus efficace, car il semblera authentique, capté sur le vif, dans une démarche plus journalistique que communicante.

En revanche, des contenus audiovisuels très visibles en externe, le cas échéant impliquant des managers ou des clients, ou des contenus qui doivent être percutants, créatifs, impliquent l’intervention d’un professionnel qui va apporter son point de vue extérieur, sa créativité, mais aussi sa technicité donc un niveau de qualité professionnel perceptible par vos cibles & spectateurs.

Il est dommage de se décrédibiliser pour faire des économies de « bout de chadelle » et donner une mauvaise image.

Le smartphone, première brique des outils de l’auto-production

Mais pour cela, il faut un peu de matériel, se former et s’entraîner. On peut utiliser trois matériels : l’appareil photo en mode vidéo (DSLR), une caméra pro, ou son smartphone. Mais dans la posture du « faire soi même », le smartphone offre un avantage incomparable : il est toujours dans notre poche et il offre deux avantages de taille : le montage intégré et la diffusion temps réel sur les réseaux sociaux. C’est donc l’outil que je recommande pour la production « maison » sur le vif.
Comme on a toujours son smartphone sous la main, autant savoir exploiter à fond le mode caméra, et avoir des notions de réalisation et de communication audiovisuelle.
 

En plus des règles académiques de la réalisation, il faut intégrer les astuces spécifiques à son usage, car le smartphone souffre de handicaps sévères : batterie qui se vide rapidement, stockage interne rapidement saturé, micro objectifs non interchangeables, ergonomie déficiente pour filmer, instabilité du système. Les accessoires sont ludiques, bon marché mais pas toujours fiables, et la prise de son très délicate. Les applis constituent une véritable jungle, qui évolue sans cesse, avec une cohabitation difficile entre les deux mondes que sont iOS et Android. Il faut donc savoir jongler avec tout cela.

Quel matériel pour réaliser une vidéo  : smartphone, DSLR ou caméra pro ?

En conclusion, la réalisation « maison » avec un smartphone est pertinente pour saisir l’imprévu, ou alors réaliser du contenu « home made » pour les réseaux sociaux ou la com interne. Le cas échéant en mettant à profit une soirée à l’hôtel ou un trajet en TGV pour faire le montage et poster à chaud, quand l’efficacité de la publication sera maximale.

Dans le cas où l’on peut prévoir le tournage, comme un témoignage client, il est préférable d’utiliser une « vraie » caméra qui accepte une prise de son professionnelle (XLR) et de monter confortablement sur un ordinateur avec clavier et souris. Dans ce cas, on filme soi même ou on mobilise un technicien pro et/ou un interviewer.

Enfin, quand il y a un enjeu important (film événementiel ou corporate haut de gamme, prise de parole de VIP, captation à plusieurs caméras, com externe), il semble plus raisonnable de faire appel à une agence qui sécurisera tant la technique que l’efficacité des messages délivrés.

Vers une approche studio & multi-caméra

Le smartphone n’est pas le seul outil qui bénéficie de l’extraordinaire miniaturisation de la technique audiovisuelle : les régies et mélangeurs qui permettent de gérer des plateaux TV ont été également considérablement miniaturisés et sont devenus assez simples pour qu’un non professionnel puisse les exploiter. Il suffit à présent de 25m² pour construire un studio 3 caméras avec un fond vert de niveau professionnel, à condition d’avoir la place, le budget pour le matériel (éclairage, pieds, caméras…) et les personnes compétentes pour l’exploiter (personnel fixe ou occasionnel).

Cette solution est à envisager quand vous avez un volume de production important, un budget sous traité conséquent. Cela dit on sait que l’outil crée l’usage : disposer d’un studio sur place peut donner envie de développer les contenus, donner la parole à des experts maison ou des clients de passage. Enfin, un mélangeur portable peut facilement être installé sur un stand, lors d’une convention, pour capter des discours et tables rondes.

La clef de tout cela étant le retour sur investissement, qu’il soit prévisible au départ et atteint à l’arrivée ou imprévu et positif…

 

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